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sans titres

1 février 2012

Paris - 3h38

"Je n'ai pas de travail" et Gregory dit que je ne suis pas grand. Il va fumer sa cigarette, toujours dehors, malgré les degrès chutant sous zéro, première semaine de froid. Envahi, Paris est inconnu pour moi et j'y vis depuis six ans. Je ne sais pas quoi faire de ma personne, les phrases des journaux de Jean-Luc Lagarce me calme, quelques fois mon visage je le vois transparent, dans les miroirs, la sensation d'être dépassé, mort, pas de la même chair. 

La psychiatre a l'air dérangée, et je soupçonne des larmes dans ses joues, son maquillage plus grossier que d'habitude m'interpelle. Beaucoup parlé de nous finalement, de moi évidemment, cette séance. Je décide d'écrire à n'importe qui pour les yeux de tous, anonymement, est-ce que l'on peut y croire "anonymement". Faire semble de croire, que personne, jamais, ne lira rien. J'ai très peur, et je me répète cette phrase lue dans le dernier journal de Lagarce "Je suis un pauvre homme". C'est ainsi que je me sens. Ainsi que je me vois. Ainsi que je me reconnais. 

 

 

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